Brèves d'Ostende
Rafales
Rafales d'oiseaux
- leurs ailes comme des copeaux -
Pour broder ton sur ton l'horizon
Le vent est blanc dans les oyats
de sable cinglant
Piers
Le vent bouillonne au ras des mouettes
L'écume bat au flanc
et aux hanches des quais
Le fil
Un fil
au bout duquel palpite un cerf-volant
Le rire d'un enfant
comme un collier de grains chapelés
tout du long
Mouettes
Au vent, les mouettes
Comme des frondes
Tournoient leurs cris poivrés
Ostende
Il les fallait bas, les nuages
tractés par les goélands
Il la fallait gris ciel, la mer
Il le fallait large, le vent
Une pincée de voile, loin saillante
pour y ferler la lumière
Exotique
Zébrures hurlantes des sirènes
Métro exotique
Acier clinquant froid
Rester à l'extérieur des choses
Et porter la mer
A l'oreille ourlée des coquillages
COLETTE DAVILES-ESTINÈS
Colette Daviles-Estinès
Naissance au Vietnam, enfance en Afrique. Anciennement paysanne, aujourd'hui citadine.
Elle puise son inspiration dans un sentiment de perpétuel exil.
Quelques textes publiés à La Barbacane, Le Capital des Mots, La Cause littéraire, Un certain regard, Revue 17 secondes, Ce qui reste, Paysages écrits, Le Journal des poètes, Écrit(s) du Nord, Nouveaux délits, Comme en poésie, Verso, La Toile de l'un...
Son blog : http://voletsouvers.eklablog.com/