Un porte-conteneur dans mon âme industrielle décharge des tonnes de solitudes
Elles ont traversé les océans d’autres villes les mégalopoles de l’oubli et le travail à la chaîne
Quand le soir bleu pétrole tombe sur la mer d’huile j’aime les retrouver
Près d’une lucarne triste on contemple l’horizon
Sous l’œil d’un goéland rieur
***
Il y a des paquebots dans la ville aux allures de putain
La corne de brume et la lumière du phare n'y peuvent rien
Son fard a coulé depuis longtemps
La guerre
Aujourd’hui elle a la gueule d'un matin gris
Le soir venu elle parade dans la brume et la nuit
Les immeubles s'écartent sur le quai les paquebots déchargent
D'une giclée leurs passagers
YANN DUPONT
Extraits de "
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Communiqué de presse - Brumes Industrielles- Yann Dupont- Editions Hugues Facorat, 2016. - DR