Rien dimanche en tête à queue, l’abattoir referme ses bronchioles, les égouts sont secs hormis une tranche ou deux qui pisse encore, l’épouvantail n’a donc pas fini de détricoter les tissus, au risque de vexer les clous et les visses à propos des résidus.
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Bercés par des flopées d’absurde, les vents d’ailleurs ont rebroussé chemin, les rêves ont rallié des causes, et les espérances viennent taquiner les révoltes intérieures, nul ne doit s’immiscer dans les gaines du temps, les premières successions s’énonceront d’elles-mêmes.
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Le ciel ne se mesure qu’une coudée à la fois, quand l’océan perd pied, que l’arc-en-ciel se mord la queue et que les horoscopes basculent les axes, les frontispices se défoncent de cette façon-là, noir sur blanc, sans le secours des argonautes.
CARINE-LAURE DESGUIN
Elle se présente :
Carine-Laure Desguin aime sourire aux étoiles et dire bonjour aux gens qu’elle croise. Elle écrit des romans, des nouvelles, des poésies. Elle publie dans plusieurs revues et pour Actutv, elle interviewe des romanciers, acteurs ou autres artistes.
Son inspiration ? Dans le souffle des vents, sur les trottoirs des villes et dans les instantanés de la vie, des instantanés qu’elle grignote comme ça, au gré de ses fantaisies.
Aujourd’hui, Carine-Laure Desguin aime dans les textes poétiques la sonorité, la musicalité, des fragments d’ombre et de lumière, de sens interdit et de non-sens.
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