CHANT D’UN SOIR
Je ne sais quoi rimer et me demande en vain
Si je sais bien ranger les vers à leurs refrains
Je me perds dans les mots et sur une route lointaine
Je rôde, je flâne, j’avance sans connaitre la voix
Qu’il me faut emprunter pour poser ces je t’aime
D’une manière poétique et comme je le ressens
Il y a des manières et des façons de mettre
La pensée aux écrits et les sens à l’esprit
Ais-je donc l’habilité de poser les habits,
De vêtir les degrés, de recouvrir les mètres
Avec le bon costume et la meilleure tête?
Je peux proser sur tout je peux rimer sur rien
Je crois que dans ma tête surgissent trop de sujets
Que je ne sais plus où donner l’alexandrin
Je peux proser la pluie ou rimer le beau temps
Et que dire de l’orage qu’on nomme mauvais temps
Je peux proser assis je peux rimer debout
Je peux passer d’un bord pour me rendre à l’autre bout
Je peux proser le vide je peux rimer le plein
Je peux faire demi-tour sur mes mots en chemin
Je peux proser la France ou rimer le Québec
Je peux me mettre en feu devant ses deux squelettes
Je peux coucher le Sud ou redresser le Nord
Sans avoir peine aux yeux sans trop suer d’efforts
Je crois qu’il me faudrait avoir moins de sujets
Moins m’en tenir aux normes moins me mettre aux aguets
Et qui sait peut-être bien laisser l’alexandrin
Et proser l’air du temps et puis mine de rien
Me balader pieds nus sur une plage inconnue
En savourant chaque pas et chaque souffle reçu
***
SONGE ÉVEILLÉ
Ma muse a tant voulu faire danser ses vers
Faire courir ses sons sur une feuille blanche
Et la plume au menton sur des sujets divers
Écrire et composer des mots en avalanche
L’inspiration arrive au sommet de sa tour
Elle voit. Elle entend, elle donne et soupire
Une portion d’un tout tranché au bas du jour
Elle rend une voix à ce qu’on ne sait dire
Elle place un soleil au milieu de la nuit
Une lune apparaît à midi sous l’averse
On dirait que l’écho sonne l’unique bruit
Du terminus hagard d’un ciel qui se renverse
Ma muse se promène au cœur de la passion
Elle prend ce qu’il faut de verbes qui résonnent,
D’images, de couleurs, de tempos, d’illusions,
De départs, de retours et de vent qui bedonne
SINDIE BARNS
Elle se présente :
Je suis une écrivaine autodidacte et j’ai été publiée dans quatre revues de poésie ( Lichen, Infusion, Libelle et Co-incidences). J’ai été finaliste à deux concours de poésie (La magie des mots du mouvement parlons mieux et les dix mots de la langue française de Tv5 Monde). J’ai été finaliste au concours de Petite-Vallée en tant que parolière. Quelques-uns de mes poèmes seront publiés dans le collectif de la RéLovution poétique tome 2 et dans le livre Le journal des fous.
Sindie Barns vit au Québec ( Canada). ( Ndlr)