Coquelicots
Su ivre flamme
Aurai étain moi-même
Fut-il de pétales et eut-elle toutes les saisons
Orée cueillie
Les incendiaires dressés dans le taffetas de l’aube
Noircis par le carbone des corps grège
Ferre-t-il
Isomorphe et ténues allèges des planeurs
Pris dans les ascendances désordonnées d’un bouquet de pistils
Partis essaimer du levant aux griffes de la nuit
Or des corolles flétries dans le champ des épis
L’incarnat des groseilles
L’incandescence des braises
Les yeux rougis de sommeil
Le jus des fraises
Sec bois mords à peine dans le duvet de l’été
Feu donne un petit air grave puits se damne se ravise
Quand les cheveux se perlent d’eau et les épées se brisent
Le pourpre embrase le premier soir venu.
27 Août 2018
LAURE WEIL
Laure Weil se présente :
Professeur agrégée d'arts plastiques, je suis aussi curieuse de littérature, de cinéma et d'architecture. J'ai fabriqué quelques livres d'artistes, dont le lien entre eux semble être l'effacement. Livres restés confidentiels. J'écris généralement pour restituer une rencontre avec une œuvre, qu'elle appartienne au champ des arts plastiques ou au cinéma.
Je cherche à diffuser mes textes parce qu'il est plus facile de se motiver à écrire régulièrement quand on sait que ses textes sont susceptibles d'être publiés.
Mes écrits sont nourris par ma culture des arts plastiques et par ma liberté à jouer avec les mots, comme s'il s'agissait de couleurs pour un peintre.