LO QUE MUCHOS OLVIDAN
Le compraron un andador
pero mi abuela se negaba a usarlo,
caminaba, apoyándose en las paredes
o en su bastón,
no admitía ayuda de nadie
y a pesar de la fatiga
conseguía alcanzar la cocina
para preparar la masa de las croquetas
la salita para rezar el rosario
…………………………….o ver, por enésima vez, Lo que el viento se llevó
o al patio del chalet de mis tíos
para tomar el sol y jugar con los perros
…………………no es ningún secreto
………………..que la terquedad y el orgullo
………………..están en los genes de la familia
…………………………………….también la constancia:
…………………………………………………………más tarde o más temprano llegamos
……………………………………………………………………a cualquier parte.
CE QUE BEAUCOUP OUBLIENT
On lui avait acheté un déambulateur
mais ma grand-mère refusait de s'en servir.
elle marchait, se tenant aux murs
ou à sa canne,
elle n'acceptait l'aide de personne
et malgré la fatigue
elle arrivait à atteindre la cuisine
pour préparer la pâte des croquetas
le salon pour dire son chapelet
ou regarder, pour la énième fois, Autant en emporte le vent
ou la cour de la maison de mes oncles
pour prendre le soleil et jouer avec les chiens
ce n'est pas un secret
que l'entêtement et l'orgueil
sont dans les gènes de la famille
la constance aussi :
tôt ou tard nous arrivons
quelque part.
***
SERIE TRAGICÓMICA
Una se acostumbra
al mantel con plato y cubierto,
a la propia calidez
bajo la colcha,
una se adapta
a la ausencia del hombro
cuando asoma la lágrima,
a la presencia - inmediata -
cuando late - con ímpetu - el sexo,
una sobrevive
a estos seres con complejo de veleta
dotada con un corazón salvaje
..................................................destinado a la mortaja.
SÉRIE TRAGI-COMIQUE
On s'habitue
à la table bien dressée,
à sa propre chaleur
sous la couette,
on s'adapte
à l'absence d'une épaule
quand les larmes pointent,
à la présence -immédiate-
quand le sexe -impétueux- bat,
on survit
à ces êtres au complexe de girouette
pourvue d'un cœur sauvage
destiné au linceul.
***
CASCOS POLARES
Sé que no vas a regresar
………………………….sé que crees que soy fría
…………………………-tengo la calidez de un iceberg-
………………………….y que me imaginas, en estos momentos,
…………………………en el sofá, cubierta de mantas viejas,
…………………………viendo películas románticas de bajo presupuesto
…………………………con el estómago lleno de palomitas y helado de chocolate
……………………………….y sin embargo, aquí estoy, continuando rutinas domésticas
……………………………….sollozando sólo cuando la lejía penetra profundamente en …………………………………………………………………………/mis fosas nasales
……………………………….o cuando me niegan la oportunidad laboral por ser mayor …………………………………………………………………………/de treinta
………………………………fuiste un capítulo breve de una novela de segunda mano
………………………………-o, peor aún, un episodio piloto de final predecible-,
………………………………………………………..no olvides que no se puede echar de menos
………………………………………………………..algo que nunca se ha tenido.
CALOTTES POLAIRES
Je sais que tu ne reviendras pas
je sais que tu penses que je suis froide
-j'ai la chaleur d'un iceberg-
et que tu m'imagines, en ce moment,
sur le canapé, cachée sous de vieilles couvertures,
à regarder des films romantiques à faible budget
l'estomac plein de pop-corn et de glace au chocolat
et pourtant je suis là, à poursuivre ma routine de ménagère
à sangloter seulement quand l'eau de javel pénètre /profondément dans mes fosses nasales
ou quand on me refuse une promotion au travail car j'ai plus
/de trente ans
tu as été un bref chapitre d'un roman d'occasion
-ou pire encore, un premier épisode à la fin prévisible-,
n'oublie pas qu'on ne peut pas regretter
quelque chose qu'on n'a jamais eu.
Traduction par Miguel Ángel Real
Poèmes inédits, de son blog https://anapatriciamoya.wordpress.com/
ANA PATRICIA MOYA RODRÍGUEZ
Elle se présente :
ANA PATRICIA MOYA RODRÍGUEZ (Cordoue, 1982).
Diplômée en Sciences Humaines à l'Université de Cordoue. Master en Textes, Documentation et Intervention culturelle, Master européen en économie des bibliothèques. Elle a travaillé comme archéologue, documentaliste, designer graphique, etc. Actuellement elle travaille comme auxiliaire d'institutions culturelles à Grenade et elle dirige le projet éditorial Groenlandia.
Ses œuvres les plus récentes sont les recueils Píldoras de papel (Huerga & Fierro, 2016) et La casa rota (Versátiles Editorial, 2019). Ses textes sont parus dans différentes publications en Europe et Amérique Latine; ainsi que dans des anthologies littéraires telles que Nocturnos: antología de poetas y sus noches, Editorial Origami; Poetrastros: por favor, tratad con cariño, LVR Ediciones; Heterogéneos: poemario colectivo, Editorial Escalera; La vida por delante: antología de jóvenes poetas andaluces, Ediciones En Huida; En legítima defensa: poetas en tiempos de crisis, Bartebly; Generación 2001: 26 poetas españolas (sin peaje), La Manzana Poética; Veinte con veinte: diálogos con poetas españolas actuales, Huerga & Fierro; Liberoamericanas, ochenta poetas contemporáneas, Editorial Liberoamérica,
Elle a également obtenu quelques prix : accessit du III Concours de nouvelles du musée archéologique de Cordoue, 2009; finaliste du I Prix Andrés Salom (poésie), 2011; finaliste du I Concours de poésie et micro-récits Dinamo Literaria (modalité micro-récit), 2015; deuxième prix ex æquo de poésie du II Prix Por amor al arte, revue Litteratura,2015; finaliste de MálagaCrea 2016 et 2017 (poésie); premier prix du III Concours de Récits Artefacto, 2017; finaliste du V Prix National Poeta de Cabra, 2017; finaliste du IV Prix de poésie et micro-récits Dinamo Literaria, (modalité poésie), 2018; accessit du I Prix de poésie Krelia, 2018; Premier Prix Concours Ávila Joven, (poésie), 2018; Premier Prix de poésie Río Ungría, 2019; finaliste du XVIII Prix de poésie Luz, etc).
Elle a été partiellement traduite en six langues.
Elle a dirigé plusieurs sections littéraires dans la revue Liberoamérica. Actuellement, elle coordonne Palabra de Argonauta et No es país para viejóvenes dans Odisea Cultural.