Immaculés crépuscules, je m'endors le chapelet en bois de bilva contre le cœur, murmurant encore ce nom qui me sort de ces horreurs, au petit matin un cliché, je reprends mes tâches quotidiennes la vie de longue haleine, si je ne sombre encore dans tes bras, c'est que j'ai l'esprit retors à juste vouloir sortir de là, de cette fange où mes actions me menèrent puis je lisse les lignes routières à vélo, toujours psalmodiant ce mantra, la ligne dans la vision me ramène chez moi, l'âme toujours intacte puis je tisse les liens et rejoins cette beauté, là où tout est horizon, simultanéité secrète, dernière démarcation des ambitions trop concrètes de mes contemporains, travaillant à bâtir des tombes de granit sur lesquelles personne ne viendra pleurer, mon dernier refuge c'était toi puis m'abandonnant j'engage tout dans le lien au Suprême, seule issue et je vois encore, plus loin que le confort, l'esprit en grâce aux parfaits contours.
24 janvier 2020
GEORGES THIÉRY
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