Ici des éoliennes poussent
dans le paysage de mon enfance
leurs pâles lames s’affolent
rasent le bleu, blessent
un vol d’oiseaux et le silence
qui passaient par là.
***
(Vie)
Entre deux infinis
Silence ( ) Silence
Ecoute
l’écho du cœur, juste là…
La mort n’existe pas.
***
Hâte-toi,
Doucement l’été se meurt
Déjà ses vestiges craquent
Sous les pieds, le ciel à la renverse
Me donne le vertige
Même les plus grands chênes se fanent
Et perdent leurs oiseaux
Que font leurs branches nues
Agrippées si fort au vide ?
Comme s’ils voulaient griffer
L’hiver voleur
L’été menteur
Hâte-toi !
L’horizon se raie d’averses
Doucement la sève au cœur se fige
Nous n’avons pas le temps
Pour une fin avant la fin
Je connais de vieux sentiers
Tout couverts d’or et de lumière
Des souvenirs tombés d’hier
Sous la pluie, mille soleils à la renverse
Éclairent encore nos pas.
CLÉMENTINE FILLON
Elle se présente :
Je vis actuellement en Limousin où je suis touche-à-tout, surtout la photo, les livres et la peinture. Audioprothésiste, je travaille à faire sonner les mots quand je ne les accorde pas sur une page.
Un texte publié au concours Poésie En Liberté en 2012 (1er prix étudiant).