Mes disparus
les portes s’ouvrent
Les pancartes se tournent le dos
Château Fraisier Médiathèque
Les coquelicots ont envahi
A nouveau les terre-plein
Les dernières pluies
alourdissent
Les branches en fleurs
Leur offre notre souplesse perdue
Et vous voilà !
Au feu qui vient de passer au rouge
Ma mère mon père mon amie
La mort et l’absence de la mort
Côte à côte
Vous vous collez à moi
Comme les pétales humides
Sur le pare brise
ou bien est-ce moi
Qui viens vous chercher pour traverser
A cet endroit là
Et pas à un autre ?
CLAIRE KALFON