Errements
Les lignes de la main se lisent et l'avenir s'étend sur une route bordée d'un rouge sombre, aux étals des chairs amoindries, les signes se lisent en calamités réelles, comment se sustenter en temps de crise, l'agonie convulse les visages inquiets aux sorties de quarantaine, les silhouettes se faufilent comme traquées dans les rues, l'espèce est menacée, disent-ils, et pourtant nous suintons nos orgueils passés comme la misère qui nous rattrape puis ce jour d'orage, la terre partout tremble et tous allument un cierge, c'est la fin des temps, disent-ils et la larme à l’œil tous sombrent dans une confusion irréelle, suite au face à face, les terribles épreuves brûlent le parchemin des vies semblables aux crépitements d'un feu de broussailles, c'est l'âme légère que je pris la sente des verdures contempler la nuit et ses étoiles à la lumière pâle, puis reviendra l'abondance, la prospérité et le chant éternel des gloires du suprême.
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Temps et printemps
Temps à l'allure changeante, les menaces planent sur le pays, les espions partout tapis, rient de nous voir craindre les représailles et ces temps de gouaille aux paraître incertains, je lis l'amertume sur tes fines lèvres, puis le vent se lève, emportant toitures et voitures, la calèche jamais ne s'arrête que pour ramasser les corps le longs des chemins, le Vatican vacille et la lueur des yeux de la bête partout scrute les terreurs, les enfers se sont dressés face aux innombrables codes, peu ouvrent accès à la miséricorde, et c'est toujours une pointe au cœur que je lis les remords des foules, la sente ailée des désespoirs en géantes fosses communes et l'obscurité précédent l'éternelle lumière.
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Fin des paraître
Ce que nous fûmes ne fut plus image mais boule au ventre, pointe au cœur, les habitudes brisées par les sanglots de larges remords écumaient la ville et ses campagnes, aux derniers paraître je préfère la vérité de l'étincelle si parfaite, la cigarette à la bouche je sentis l'étreinte du malheur noyer la civilisation qui perdait son temps à sembler avant de sombrer et ma voix rauque étouffe les cris de la marmaille qui erre sans repère, la lune tombe et les esprits inquiets se recroquevillent à la lueur de chandelles, l'avènement aura lieu, tous tremblèrent du plus profond de leur chair.
3 avril 2020
GEORGES THIÉRY
Notice : http://www.le-capital-des-mots.fr/2019/12/le-capital-des-mots-georges-thiery.html