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Vient ce temps de dire
de mettre sous la dent le temps
urgence à défiler sur les lignes imparfaites
des mots qui s'alignent bien rangés
tu sais que rien ne s'efface
désirs volontaires de s'extraire de la boue
tu sais, car tu le dis, qu'un mot sans chemise
sans foulard rouge ne sait pas
quelle musique il accompagne
sais-tu vraiment
les pensées ne passent pas leur temps à vouloir
encore et encore folâtrer parmi les épis d’un soir d'été
non, elles tanguent à ne pas savoir
quel horizon embrasser
à ne plus connaître de barricades à explorer
elles sont payées à l'heure d'exposition
scène publique des répliques impudiques,
et vient le temps de se mettre sous la dent
l'urgence à défiler
mot à mot, pas à pas
comme on ouvre les paupières
pour se défaire de la nuit
comme on ramasse pour en faire collection
les pierres dont nous ne connaissons pas l'origine
il faut bien faire quelque chose
je ne sais plus compter les étoiles
les affaires du vent ne m'intéressent pas
je ramasse les pierres dans mon tablier
de mes chemins,
de tout cela si rien ne pèse
le temps est venu de vider ses poches
de sortir ses mains
elles caressent un monde
il ronronne.
04.01.2007
l’amour se dérobe
aile brisée
entre nos mains
néant radieux
langage disparu
si je vais à vous
la soie craque
parole du cœur
fruit rouge
souvenirs
ses terres dix fois mystérieuses et
derrière les mots à grandes brassées de ciel
le soir d’ombre au cri d’un silence
demain me jette ses mots assassins
l’amertume sans lune
mon cœur en poussières plie
à force de paroles
il parle d’avenir et quitte la scène
sans saluer le temps
entre les corridors d’arbres
les chemins
le sable, l’usure
la dune est imaginaire
délicat mystère
et le vent témoin
voyage entre les énigmes douces
sous l’océan de terre
un délicat rebond partage ses ailes au ciel
revenu de l’école
la planète danse des besognes bleues
tu parles d’avenir et les vaches vieillissent
entre deux feuilles d’un recueil de poésie
les pelotes emmêlées de ton cœur
labourent la pluie
un chat de gouttières tricote un nid pour nos baisers griffus
une pulsion rêve dans un lit sans exception
je quitte la scène
et contente toi d’applaudir les fleurs bleues
des besognes pour mieux dormir
d’une main qui tient le corps
j’ai les bras tournés, serrés
et mon regard fait le reste
voir bouger, pupille iris au bout du doigt
et ta main en échange
sur l’air préféré d’une présence
il n’y a pas de secret sous la peau
sentiment en trajet
tourné vers le regard
je suis la pierre qui me tient
taillée à force d’application
je suis la pierre qui me tient
et la main et le corps
les éclat qui me souviennent
d’un temps jadis où chaque matin
je prenais soin
de la pierre de ta main
de mon rêve en satin
21.01.2008
aux buissons des eaux vertes
mes rêves éperdus
décapités
le matin distille une cascade sans mémoire
les nuages se noient à la surface du ciel
changer de corps son cœur bat
aux abîmes des ventres encapuchonnés
je rêve debout d’un pêcheur d’éponge
insouciante des murs
qui vit qui bat
sous le linge des fourrés
rives fragiles des prairies
en jachère
mémoire sans regard
éveil en morceaux
impossible soi en cap des
virgules d’insomnies
dans chaque main
des seins de glace
éclairent la nuit
15.03.2008
poids du bois
sur l’enclume d’une terre sombre
faire taire le plein d’une pluie
orgueilleuse
forger une fin du monde
où le chien tyran
de ses yeux lueurs à bout de force
taille le passage des racines aux feuilles
l’argile éternelle d’un réveil
c’est quand le bonheur
couleur sépia plus brûlant
que le feu sur le seuil de la cheminée
que ma main décide
de sa peur d’oublier
j’écris mon nom à la plume
10.03.2008
PHILIPPE VALLET
Philippe Vallet
Biographie, bibliographie, biblographie, bilbogradie, bimbocracie : écriture à tous les étages, des carnets qui s'éparpillent, dans les poches, dans le sac, dans les tiroirs, un tiroir spécial
brouillons où piocher les jours d'ennui , il reste toujours quelque chose à écrire, depuis dix ans la poche océanne s'est ouverte et l'encre, le crayon travaillent et prennent la main aux mots
pour les faire sortir. Non, je n'ai pas été publié sauf sur internet et en ouvrages collectifs, en revue également et par- dessus tout j'aime le collectif , le groupe qui travaille qui écrit et
l'atelier d'écriture est presque magique de l'effervescence partagée des mots créateurs du monde.
voila une trace actuelle de l'état d'une brève notice bibliographique
Publications
l’instant à foison 2000
Bibliothèque de REMIREMONT recueil collectif
Violence.Ecrits.Net 2002
nouvelles et poémes sur la toile, collection WWW-FR Atypique- Editions
Sacré-Chœur recueil collectif
Éditions du Petit Pavé prix de l’écriture 2004
Revues
Les Citadelles revue de poésie n°9 2004, n°12 2007 Philippe Demeron
Traces cahiers trimestriels n° 152 hiver 2003/2004
Comme en poésie 2003 et 2004
Cahiers Vosgiens n° 6,7,8,9,10 et 11
Encres Vives n° 312 août 2004
Cahier de poémes n° 69 été 2004 et n° 70 été 2005
Poésie présente n° 46 et n°47 2004 et 2005
Revue ACD mars avril 2005 Lyon ( ACD ambition chocolatée et déconfiture)
Friches, les cahiers de poésie verte février 2006
Revue traversées N° 48 septembre 2007( revue belge de poésie)
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