TOMBE
qui l’entend ?
ce vol d’oiseau tremblé
dans le jour
l’onde de choc
déchire écorce
et racines
nul besoin de sang
sur la hache
seulement cette lame
de fond
puanteur de l’arbre
au milieu
goût de meurtre aiguisé
déguisé sur la langue
tombée
comme
tout
tombe
***
on cherche un carré d’herbe
tendre où s’allonger
pour confier tout entier
son corps à lui-même
enfin
couvrir son ombre.
(ai-je été ce désir acéré
ce bout de façade en crue
de lumière
après la pluie d’automne
vraiment ?)
RODRIGUE LAVALLÉ
Il se présente :
J’ai 40 ans, conseiller d’insertion professionnelle dans la région lyonnaise. J’écris depuis quelques années sans avoir tenté de publication...