La pluie
L'avais-je oubliée elle aussi
Pourtant je la sentais au fond de moi
Comme des larmes innombrables
Je l'entendais souvent
Tapoter aux vitres des fenêtres
L'hiver
Ou bien ruisseler sur les feuilles
Et sauter sur la terre assoiffée
***
MOTS
Mots volatiles
Mais déjà prêts à ordonner le monde
Mots
Ombres figées
D'objets connus et inconnus
Parcourant des espaces
Ensevelis et oubliés
Egarés
En d'anciennes cités
Et qui ont traversé
Siècles et millénaires
A peine usés
Mots
Signes des dieux
Déchiffrés
Puis disparus ensemble
Mots capturés apprivoisés domestiqués
Extraits et transformés
Démontés remontés
Mots
Sans lesquels
Nulle existence
***
Cette peau sur laquelle
Chaque jour est écrit
Journal d'un temps intime
Calligraphié
Heure après heure.
FRANÇOIS CANIHAC Il se présente : j'écris de temps en temps un peu de poésie.
J'ai 52 ans, vis en Gironde, et ai publié un tout petit recueil
de poèmes en 1994 :
" Craquements " (Editons du Panthéon.)
LE CAPITAL DES MOTS - FRANÇOIS CANIHAC
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