Les pronoms personnels réfléchissent
Il y a de l’ombre dans la lumière.
L’amour des contrastes s’ajuste au poids des attentes.
Enlisé dans un pathos libertaire, il s’enfuit dans la prairie aux fantasmes.
Certes.
Ta propension à brasser l’air est mesquine.
Tu bâtis des cathédrales d’éther et célèbres le vent,
tu façonnes des fontaines insensées où tes angoisses se noient,
tu collectionnes les essais…
Elle s’éprend d’un reflet, le sien.
Son existence n’a de forme que dans l’espace fortement réfléchissant des autres.
Elle, ne réfléchit pas.
Son essence et noir.
Elle empreinte.
Elle absorbe.
Il s’enterre.
Il s’éteint.
Il se réveille.
S’ils savaient !
Cela ne changerait rien.
Ils s’ébattent, c’est mignon.
Ils se battent, ça l’est moins.
Ils s’entrainent à ne pas se suicider.
Certains s’améliorent.
Ils se reflètent les uns sur les autres et se nourrissent de leurs reflets.
Bref.
Satellites
Nous nous enlaçons.
Tu trembles.
Ton sourire se reflète sur mes lèvres.
Nous ne sommes plus seuls.
Je m’accroche à ta question.
L’espace d’une fission nous sommes la partie qui aperçoit le Tout –
Nous avons assassiné le Temps !
.
.
.
.
Le Temps renaquit aussitôt de nos cendres.
A quoi bon ?
A maintenant.
S'affaisse vers les cieux
Non.
Je n'étudie pas
La quiétude
Déchu
Déjà
Je
t
o
m
b
e
Orchestrale
Le vent
M'arrache
Epure
M'accouche
Ecorche
A la chaîne des espoirs
Gravissent les parois revêches
La syntaxe de l'ascension envers
Lâche des bâtards
Témoins moineaux muets
Métas matés
Amphores et fiers
C'est fou comme on a l'air d'y croire
Oui.
La chute n'est pas grave
Tomber des nuances en si mineur, l'attente à tuer le sens
Sensationnelle cimaise, prétentieuse assassine
C'est dans le désordre des choses
Le vertige quand je regarde en haut
L'intensité du souffle quand je partage mon inconscience
Enfin
Sous rires atteints
Mensonges suaves
La sueur acide des vers
Julien Debyser -
Né en 1984. Exerce la profession de graphiste à Paris. Amoureux de la poésie en vers, dessins et portées.
http://www.ancrenoire.fr