Des rives
C'est au cœur de l'homme désabusé,
Que chute intarissablement
L'abysse de ses tumultes passés.
Machine à laver les souvenirs,
Disque oppressant compressé,
Pressé, que tu es, de les réduire
Et qu'enfin s'installe ce sentiment
Faussaire faussant délivrant,
Mais toujours fabuleux faux semblant.
L'homme désabusé est une fable
De belles sensations prélavées.
Jamais, de ton cœur inébranlable
Ne pourra sortir la joie de la pureté,
Car faisant ta valise, tu glisses enfin
Vers le mensonge de ta vie sans faim.
***
Sophistes
Douce langue déployée par vanité,
Adage des conquérants, des initiés,
Souffle de serpent, tu sonnes faux,
Tes yeux te trompent de haut.
Un instant d’espoir, rêvant d’une vie meilleure,
Souvent, ton esprit se défile ailleurs,
Tes mots, à demi mangés, suivent le vent.
Ton cœur avance, mais ne souffle guère
Que des mots creux pour ton cher.
Le grand loup s’est fait embobiné,
Petit Chaperon, tu lui as tout volé.
L’escalade gronde et monte,
Des parades de foire aux livres de comptes.
Socrate voyant, dans sa pieuse tombe,
Que son disciple fut une bombe,
Retournerait dix fois sa pensée,
Avant d’apprendre à l’humanité
La langue des sophistes.
***
Tournoiement
Papillon sous ma plume,
Tourne, tourne et gesticule.
Mais c'est là ton enclume,
Cette curiosité qui te brûle.
Course diurne,
Brouillard éphémère s'allume
Marche nocturne,
Lumière ardente te consume.
Souvenir de la brise,
Sommeil de l'avenir,
Comme la chaleur est exquise,
Pas un poids ne peut te retenir.
Les ailes irréelles,
CAROLINE MIROUSE
Elle se présente :
J’ai une licence de littérature moderne, dans les facs de Perpignan et Toulouse, je suis professeur des écoles et formatrice.
Peintre et dessinatrice par plaisir, j’ai contribué également à la création d’affiches de théâtre, d’une jaquette de CD, j’ai réalisé un album pour enfant, non publié encore, et j’ai eu l’occasion de débuter une bande dessinée.
J’écris des poèmes depuis l’âge de 18 ans, mais j’écrivais beaucoup toute petite déjà. Je n’ai jamais été publiée mais ma démarche est aujourd’hui de montrer et de me montrer que l’écriture peut et doit se partager.