Extrait de Mouvement :
Un rire, le bruit que fait la solitude
dans moins de solitude.
Et ce peu de mots, ou ce qu’il reste de parole
une fois les mots revenus
de la mort,
joint tes lèvres avec indifférence,
(ironie)
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Par combien il nous est difficile d'EN
sortir, cet
exil et cette
hypothèse :
la porte n'a pas de centre.
Peut-être, sans le comprendre,
savourerai-je
mon naufrage, en moi,
et ces fragments de moi même
en toi, flottant sur
l'eau
comme un reflet solaire sur tes
yeux sans
racines
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Lorsque pour être pur tu te laves
les mains,
c’est l’absence de tes mains que tu cherches, non tes mains
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Un signe : l’asymétrie de la question et de la réponse,
l’antériorité de la réponse
par rapport à la question
comme la lumière
que l’ombre a plantée
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La pendule ne marchait plus
lorsque je cheminais plus loin de moi,
vers mon extrême limite que borde un temps
qui ne dure pas,
qui est jaillissement de tout.
Je me soutenais,
comme la petite aiguille soutient sa seconde.
Puis la seconde d’après tomba du côté de l’ensemble
où seul tient mon absence
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Quelque chose comme
une mémoire de forme,
se retourne contre-soi :
image de son retrait
progressif
jusqu’à son origine
comme en chaque impression de la mer sur elle-même
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Tes seins faits d’ombre, de lumière
de vide et de plein :
tes seins forment les mots
quand mes mains se ferment sur eux :
leur forme respire et m’appelle.
Il est une descente vers l’amour qui ne nomme pas,
un toucher qui efface les chemins
pour se confondre dans une région autonome de l’amour
STANISLAS NEZRI
Il se présente :
24 ans.
En attente ou comment racheter le hasard de l’accession à l’existence littéraire.
Entre autres, étudiant en Science politique à Paris I.