Conte d’hier
Poésie d’aujourd’hui
au jardin du presbytère
un pommier
deux branches
une blanche, une noire
l’une la vie, l’autre la mort
homme depuis longtemps
connaissance oubliée
palabre sans fin du savoir
blanche ou noir
vie ou mort
toutes rouges à la saison
point d’hommes ne choisit
les pommes doux trésors
à la gelée restent sur l’arbre
au printemps venu
femme ingénue
devant nature
contemple la fleur
celle du bien
celle du mal
rose et blanche est la fleur
le bien, le mal
la vie , la mort
même couleur celle du cœur
genèse en main
le pasteur guette
femme au pied de l’arbre
fruits en fécondation
septembre la récolte
femme sur l’arbre joue
joue avec la pomme
tantôt noire, tantôt blanche
un côté la vie , un côté la mort
A pleine bouche inconsciente
croque le fruit
le bedeau, le presbyte
signe la croix
branche blanche ou branche noire
celle du calvaire ou celle de l’église
la jouvencelle vit de sa folie
la branche de l’ombre
coupée sur le champ
libère les bedeaux et le curé
la liesse envahit le jardin
amputé de sa moitié
l’arbre pleure
il souffre
ses fruits deviennent blets
il se meurt
Tout conte à une morale
blanc et noir
ombres et lumières
tous par deux vont côte à côte
ni blanc ni noir, ni noir ni blanc
les couleurs de la vie sont
inséparables
***
Fraction de temps secondes minutes heures jours semaines mois année vie siècle
Tout ce temps qui passe et repasse temps qui nous dépasse
temps qui nous fracasse temps qui nous trépasse
A chaque pas un ins-temps passé présent futur tout ce temps
perdu à chercher du temps pour avoir le temps de trouver le temps de prendre le temps
Course contre le temps qui gagne du temps.
Temps qui s’enfuit temps qui s’évade temps qui nous manque
temps qui nous reste
Mémoire du temps passé délavé par le temps
loin des contretemps
qui nous donnent l’espoir de maîtriser le temps
Encore du temps avant que le temps ne face son œuvre
et nous rappelle que le temps n’a pas d’importance
***
Comme une fleur pas encore épanouie
le mot se forme se déforme se conforme
et rentre dans le cadre
cadre de l’auteur qui jour après jour
tourne et retourne ses pensées
pour trouver le sens du mot
qui ne sera compris que par lui et quelques
psychopathes du mixage des lettres
encore et encore dans le creuset de la fécondité
les lettres se bousculent
s’entremêlent se cherchent se rejettent, s’accouplent
et finalement deviennent forme et expression
ici et maintenant dans le temple du scribe
macération ponction vinification le verbe comme le vin
se façonne s’éclaircit se sucre se clarifie
et sous la plume trouve toute sa puissance.
Nectar des oreilles nectar du coeur nectar de l’esprit
enchantement perpétuel résonnant dans l’espace
comme le carillon qui égraine les heures
intemporalité des rimes recherche du « do » majeur
accommodé d’une quinte salvatrice
libérant l’extase de l’auditeur
tous ses mots mis les uns au bout des autres
déferlent et transportent
vers d’irréelles psychédéliques contrées
les mots devenus phrases rentrent dans le cadre
deviennent un tout
et perdent dans l’anonymat du texte
leurs identités séculaires
OLIVIER KUMMER
Il se présente :
Olivier est arrivé en avance dans la vie, le 29 avril 1963 à la
Flèche dans la Sarthe, mais tard dans l’épanouissement d’un chemin
de construction, de réalisation. Après un demi siècle d’élaborations, de
tâtonnements, souvent en révolte, contre lui même, contre les autres,
contre ses dualités, contre Dieu, Olivier révèle sa véritable destination
tournée vers l’autre, les autres par ses engagements: écclésiales,
artistiques, d’accueils, de soins, d’écoute et d’animations.
Mais le chemin de la vie est subtil, il n’est pas de hasard, les
évènements s’imbriquent les uns dans les autres et finissent par faire un
édifice parfois bancal qu’il faut sans cesse retravailler, retailler, remettre
d’aplomb, pas toujours en relation avec le S.A.V.
Nouvelle destination, compostelle et son Saint !
Jacques arrivé en deux morceaux à Santiago en Galice. Reconstruction
d’un temple !
Ne sommes nous pas toujours à la recherche de notre deuxième
moitié?
Si votre chemin croise celui de Santiago, demandez, cherchez
ouvrez les yeux et vous trouverez les portes du renouveau de cette unité
elles s’ouvriront comme par enchantement.
Rien est gratuit, mais la liberté d’Etre «UN» n’a pas de prix et la
rencontre de votre deuxième moitié ou troisième tiers...
selon comment vous êtes découpés, se présente comme divinement
et tout devient, limpide, serein.
Un mot , un seul
VIVEZ!