Il y a des lendemains sans fortune, et des conjugaisons des jours de printemps pour tes sœurs qui nettoient leur linge à la rivière des sommeils de l’edelweiss.
Un jour je vis l’Orénoque soigner les blessures du jour.
Tu me dis qu’il te faut tout un vendredi pour amadouer les marchands de tapis de fakir qui s’envolent au-dessus des mosquées de Bagdad.
Abécédaire pour sorciers de Rio Negro.
Ne présume pas que les dessins nocturnes du sphinx font se soulever les pyramides comme on fait tourner une toupie.
Anticipe ta résurrection en une diseuse de conte pour enfant, et Sayat Nova expose ses grenades, jour de chance pour les parents de la chapelle Sixtine.
Samedi est un jour de cocagne pour les enchères de vases grecs que firent les fées du lac aux eaux claires de souvenirs.
Décroche la flèche qui porte ton cœur couleur de la bruyère.
Terre d’Irlande en exportation au musée des arts primitifs comme sont les parties de ton corps.
Les indiens d’Amazonie jouent aux osselets, un avion passe dans la nuit étoilée, présage de nouvelles peintures.
Boite à lettres pour les perroquets.
Petite bougie a allumé la terre.
Le feu de camp incendie le ciel, l’apiculteur te donne le miel, récolte des dieux.
OLIVIER CANTENYS
Artiste-peintre professionnel (diplômé de l'ensba)
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Ecrit de la poésie depuis l'adolescence.
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