Tu regardes la trace de suie laissée par le charbonnier.
Mains d’argiles qui écrivent ton nom sur les portes.
Graffitis de velours et ta visite a embrassé le partage entre deux mers
Dés à jouer.
Ton destin rêve de voyage en Polynésie.
Tu découvris mon monde comme Christophe Colomb découvrit le nouveau monde.
La petite iranienne se met à parler des coupoles de milles couleurs.
Regarde le ciel exploser les étoiles en des milliers de filaments.
Pense aux pas des promeneurs qui divisent le ciel en deux.
Mets ma mémoire dans un sac à cacher la lune.
Pense ton lendemain comme on pense à secouer des épis de blé.
Thé de Chine où se resplendit l’orange plein de sa senteur.
Frappe le gong pour allumer la nuit qui s’annonce propice aux hymens.
Émiette le Nil du son des étoiles.
***
Tu regardes les juges emporter les pierres de la rivière où gisent les morts.
S’emporte le vent en milles cascades.
Tes larmes sentent l’odeur du tilleul.
Le jacaranda pousse sous les tropiques comme une mesure de pièce symphonique.
Tes nattes sonnent comme les baguettes d’un tambour.
Regarde le ciel se coucher sous les couleurs de ma terre d’espérance.
***
Sur la table où reposent les grands objets s’évapore l’odeur du papier d’Arménie.
Ton corps sent la vague qui s’échoue sur l’île de Nocibé.
Le joueur de carte s’éprend de la joueuse de mandoline en pensant aux rêves que font les étoiles.
Ta robe est faite des plumes de la colombe.
Tapisse le ciel en des morceaux de musique aux mélodies de Vivaldi.
01/05/2018
OLIVIER CANTENYS
Artiste-peintre professionnel (diplômé de l'ensba)
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Ecrit de la poésie depuis l'adolescence.
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