Pourquoi la nuit
Serait-elle noire
Habitée par les étoiles
Elle éclate de lumière
Sur le fond bleu du ciel
Avec la claire pâleur de la lune
Elle nous livre le secret de l’univers
Son mystère
Sa profondeur infinie
Les hommes dorment et rêvent
Dansent avec les anges
Echappent à la misère du monde
Que la nuit se prolonge
Mère du silence
Et des pensées profondes
Voici venu le temps
Des longues méditations
Et des poésies
Qui embellissent nos vies
Pourquoi le nuit serait-elle noire
Elle qui nous enveloppe dans la douceur
De précieux moments d’éternité
***
Poète de mon temps
Mais je ne sais quel est mon temps
Celui des désastres et de la mort programmée
Ou celui
Comme en tout temps
Des hommes et femmes
En quête désespérée
Au cœur des tempêtes
De leur humanité
Mon temps
Quel est mon temps
Il est celui du poète
A l’écoute du monde
Ressenti
Dans les profondeurs de sa caverne secrète
Je vois
Je sens
Je meurs
Seul
Dans le tourbillon de l’univers
Je trace le chemin
Dans la prairie
Au-delà des montagnes
Pour atteindre enfin la forêt de mes craintes fantasques
***
Je suis comme un prince de la dynastie Tang
Féru d’art et de poésie
Prince au sang froid
Qu’une fleur
Un vers
Peuvent cependant sortir d’une longue torpeur
Dans le souvenir il est vrai malheureux de cette dame
Apparue en un mirage
Lors d’une soirée de pluie et de tempête
Dame de haute lignée
Femme lettrée
Et dont la seule présence
Enseignait la beauté
Que de journées passées
De prégnant ennui
Pour la faire revivre
Dans la contemplation
Des sculptures ondulantes de mes artistes de cour
Autant de chimères
Eloignées de l’état de sagesse
Que m’enseignèrent mes maîtres
Avant que ma jeunesse
Disparaisse peu à peu dans le corps meurtri d’un homme
Déjà vieux
JEAN-JACQUES GLEIZAL
Il se présente :
Je suis universitaire (professeur de droit et de science politique) à la retraite. J’ai enseigné le droit et la science politique, plus particulièrement l’administration et les politiques publiques. Aussi expert en Afrique pendant 12 ans sur le développement institutionnel.
Mais toujours amateur de littérature (mon mémoire de science politique était sur Stendhal) et collectionneur d’art (contemporain et africain). J’ai écrit sur le droit ainsi qu’un livre sur l’art contemporain. J’écris actuellement sur des artistes.
Je pense que j’ai toujours écrit (littérature), notamment en voyage. En 2014, un roman que j’ai laissé dans mes tiroirs.
Pour la poésie c’est plus récent. J’en écris constamment. Par exemple le défi d’un poème par jour. Au bout de 80 j’ai arrêté et ai repris un rythme sans recherche de « performance ».
Pourquoi j’écris de la poésie ? Ce sont des images qui viennent, des mots et des phrases et puis l’envie de poursuivre le cheminement. C’est aujourd’hui ma façon de vivre avec l’art, dans l’art. Comme l’écrit Rilke, il se fait alors qu’« être ici est une splendeur ».
Actuellement je vis en Bourgogne où nous avons constitué une compagnie de poètes, « Accords écrits ».
J’ai dû écrire environ 200 poèmes.
FEPEMOS va publier en décembre « Se toucher » dans sa version papier. La revue « Le capital des mots » vient par ailleurs de commencer à mettre quelques-uns de mes poèmes en ligne.
gleizalj@gmail.com