Le Capital des Mots.

Le Capital des Mots.

Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.


LE CAPITAL DES MOTS - JEAN-JACQUES GLEIZAL

Publié par Le Capital des Mots sur 29 Octobre 2018, 17:22pm

Catégories : #poèmes

Pourquoi la nuit

Serait-elle noire

Habitée par les étoiles

Elle éclate de lumière


 

Sur le fond bleu du ciel

Avec la claire pâleur de la lune

Elle nous livre le secret de l’univers

Son mystère

Sa profondeur infinie


 

Les hommes dorment et rêvent

Dansent avec les anges

Echappent à la misère du monde


 

Que la nuit se prolonge

Mère du silence

Et des pensées profondes

Voici venu le temps

Des longues méditations

Et des poésies

Qui embellissent nos vies


 

Pourquoi le nuit serait-elle noire

Elle qui nous enveloppe dans la douceur

De précieux moments d’éternité

 

***

 

 

Poète de mon temps

Mais je ne sais quel est mon temps

Celui des désastres et de la mort programmée

Ou celui

Comme en tout temps

Des hommes et femmes

En quête désespérée

Au cœur des tempêtes

De leur humanité

Mon temps

Quel est mon temps

Il est celui du poète

A l’écoute du monde

Ressenti

Dans les profondeurs de sa caverne secrète

Je vois

Je sens

Je meurs

Seul

Dans le tourbillon de l’univers

Je trace le chemin

Dans la prairie

Au-delà des montagnes

Pour atteindre enfin la forêt de mes craintes fantasques

 

***

 

 

Je suis comme un prince de la dynastie Tang

Féru d’art et de poésie

Prince au sang froid

Qu’une fleur

Un vers

Peuvent cependant sortir d’une longue torpeur

Dans le souvenir il est vrai malheureux de cette dame

Apparue en un mirage

Lors d’une soirée de pluie et de tempête

Dame de haute lignée

Femme lettrée

Et dont la seule présence

Enseignait la beauté

Que de journées passées

De prégnant ennui

Pour la faire revivre

Dans la contemplation

Des sculptures ondulantes de mes artistes de cour

Autant de chimères

Eloignées de l’état de sagesse

Que m’enseignèrent mes maîtres

Avant que ma jeunesse

Disparaisse peu à peu dans le corps meurtri d’un homme

Déjà vieux


 

 

 

JEAN-JACQUES GLEIZAL

 

Il se présente :

 

Je suis universitaire (professeur de droit et de science politique) à la retraite. J’ai enseigné le droit et la science politique, plus particulièrement l’administration et les politiques publiques. Aussi expert en Afrique pendant 12 ans sur le développement institutionnel.

Mais toujours amateur de littérature (mon mémoire de science politique était sur Stendhal) et collectionneur d’art (contemporain et africain). J’ai écrit sur le droit ainsi qu’un livre sur l’art contemporain. J’écris actuellement sur des artistes.

Je pense que j’ai toujours écrit (littérature), notamment en voyage. En 2014, un roman que j’ai laissé dans mes tiroirs.

Pour la poésie c’est plus récent. J’en écris constamment. Par exemple le défi d’un poème par jour. Au bout de 80 j’ai arrêté et ai repris un rythme sans recherche de « performance ».

Pourquoi j’écris de la poésie ? Ce sont des images qui viennent, des mots et des phrases et puis l’envie de poursuivre le cheminement. C’est aujourd’hui ma façon de vivre avec l’art, dans l’art. Comme l’écrit Rilke, il se fait alors qu’« être ici est une splendeur ».

Actuellement je vis en Bourgogne où nous avons constitué une compagnie de poètes, « Accords écrits ».

J’ai dû écrire environ 200 poèmes.

FEPEMOS va publier en décembre « Se toucher » dans sa version papier. La revue « Le capital des mots » vient par ailleurs de commencer à mettre quelques-uns de mes poèmes en ligne.

gleizalj@gmail.com

 

Jean-Jacques Gleizal - DR

Jean-Jacques Gleizal - DR

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