Les dernières écumes houleuses me montaient aux lèvres, tant de paroxysmes me conduisirent à la perte de repère puis ton regard dans lequel je me retrouve, me perd, la dernière vision sur laquelle baser les dérisions dont je fus l'objet, la plaine est morne à vélo, le vent souffle vers moi, les derniers relents agricoles, la parfaite quiétude des corbeaux survolant les champs, la pleine puissance de mon regard, l'éternité dans laquelle je me retrouve, l'avenir changeant et la fine quiétude lorsque les houles s'échouent loin de ma grève, plus de patrie, juste la fine certitude des derniers temps du tourment, la joie de l'avenir d'une décennie passée et toujours ton regard.
18 décembre 2019
GEORGES THIÉRY