Le Capital des Mots.

Le Capital des Mots.

Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.


LE CAPITAL DES MOTS - MAYA PETERS

Publié par Le Capital des Mots sur 5 Juin 2020, 17:41pm

Catégories : #poèmes, #photos

Discorde

 

 

 

La pomme de la discorde,

Brille d’or sur la table du banquet.

 

Les saisons passent,

La beauté se meurt.

 

Le velours violet de cette nuit d’été,

Donnait une lueur de sérénité à la nature humaine.

 

La rivière a coulé sur nos espérances d’hiver.

Le spectre des déesses flotte au dessus de toi.

Leur beauté te submerge.

 

Les danseuses ivoirines ont laissé leurs traces,

Dans la nuit mérovingienne.

 

La lampe de cristal,

Éclaire nos espoirs.

Le vol de corbeaux noirs a assombri le ciel.

 

L’horizon se pâme de blancheur.

Une nouvelle journée commence,

Et le ciel rayé de lueurs roses éclairait nos promenades enchantées.

 

 

***

 

Les sorcières

 

 

 

Dans les entrailles de la Terre,

Quand cette dernière s’est ouverte,

Des âmes s’en sont échappées.

 

Les sorcières vivent dans nos rues, dans nos avenues.

Elles sont grandioses.

 

Dans l’ouragan déchaîné,

Les vagues tanguent et frappent nos corps.

Nos coeurs sont fragiles, comme du verre.

 

Les sorcières vivent dans nos mers, dans nos océans.

Elles sont la création même de l’univers.

 

Dans les rafales de vent infernales,

Les séquoias dansent.

A leurs pieds, une femme sourit et respire en entendant le vent chanter.

 

Les sorcières vivent dans nos montagnes, dans nos forêts.

Elles sont celles qui arrivent à voir autre chose que la tête blasée du monde.

 

***

 

Eau

 

 

 

L’écume dansait sur les rochers.

Des vagues tumultueuses venaient s’écraser,

Sur le sable humide qui s’enfonçait sous mon poids.

 

Dans cette hystérie lactée,

Dans cette apothéose sans cesse renouvelée,

L’euphorie gagnait mon visage offert au vent.

 

J’aurais aimé être une goutte d’eau,

Pour me fondre dans la profondeur d’un ressac.

 

Comme face à une tombe,

Les mots face à l’océan sont dérisoires.

 

Le silence et le recueil sont de rigueur dans les cimetières,

Comme l’admiration et l’euphorie face à la beauté de l’eau.

 

 

 

 MAYA PETERS 

 

 

Elle se présente : 

 

J'ai  été publiée au sein de la revue Ressacs  et de la revue en ligne Le Capital des Mots mais j'ai également été lue par un poète sur YouTube (Nicolas Granier).

© Maya Peters - DR

© Maya Peters - DR

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