Ni ancre
Ni selle
Ni antre
Ni stèle
Quand je n'ai plus d'encre
Je meurs
A corps perdu
A corps perdu
Père d'une absence
A cœur mort
Rancœur dort
Et que l'on s'indigne
Héritier de la Vaine Confrontation
J'aspire à pénétrer ta robe
En quête du reflet fécond
De ma stérilité
*
L'encre l'encrier le papier et le vent
L'emportent à ma guise
Ballet des dits mots
A l'air avisé
Danseuses et d'envers
Douceur de l'orgie
J'y jouis de tout mon cœur
La Cathédrale du Vide - Réminiscences
J'oublie les faits mais les sensations restent
Assis au reflet d'un miroir sans teint
Je porte en moi les perspectives absconses du tunnel
Les hiers bien attachés aux anses sauvages
Des bien plus précieux que ces dessins absurdes
Résonnent au creux de ma perpétuité
SCQ
Paupières plombées
no-so-co-niose
Detrás de la
tristesse
Vagues
sans
K
Ré-
cur-
rentes
recyclables?
Sourires orphelins
je vous ankylose!
La mort des sens - réminiscence
Mon œil a mal - je le plains
Oui mon œil je temps plein des sévices
L'oreille aussi est en deuil bien entendu
L'odeur du verre entaille féroce et mon nez n'est plus
Le vent m'ampute
L'amer des gouttes
Je perds l'essence et la raison
C'est l'encens à serre qui circule
Anadiplose
Anna dit plose
Ose lever le voile imparfait
Féroce est le vent qui l'attend
Tant par les balles qu'il charrie
Riposte revêche - sinistre claque
Que par le réveil glacé
Cénacle amer - à mer de flammes
Amante Souffrance ouvrage des coups
Courage Anna
Anna ex-plose
A l'Orée des Bois
32°
La cohérence capitule.
Le sens, sublimé, aérien, danse.
Des nuages ferrés aux accents vert-terre,
sous ma plume fumante se prélassent à la bière.
Ce coucher de silence - horizon en tailleur -
donne une fleur à mes sens et un sens à ma fleur.
Encore une fois je perds mon deuil de terre
pour aller faire un tour là haut.
Je ronge mes songes...
Seul
Mesure du vide, vague à larme; je pèse mes maux.
Jeux de mer
je m'en terre,
paupières lasses
je m'efface.
Le temps d'une passe à l'arrière gouffre amer
le parfum chaste de ces portes ouvertes à double tour m'enivre.
Anatomie du Vide II
Une centaine d'enfants ont enfourché hier matin leur cheval désarçonné.
Romantisme sauvage ou sensibilisation aux formations mécaniques?
Pour l'hyperprésident, il ne s'agit que d'une aggravation des égalités socioculturelles
- comme prendre plusieurs bus avec le même ticket -
"Mon canapé est convertible !" répondent en chœur les avocats de Paris,
craignant une fuite vers le tout cérébral...
Des couples roses et verts s'accrochent tant bien que mal
aux écouteurs de la charmante heure de pointe.
Et l'on se dit pardon à chaque arrêt,
conscients du tort que l'on fait aux enfants.
Encerclé de voyeurs éventés,
je baille ce tapis de désinformation gratuite,
sirènes d'iris,
sommeil de l'âme.
Et pendant ce temps là, de jeunes flammes s'éteignent et se jettent sous les plaintes d'un métro qui déraille...
JULIEN DEBYSER
Je suis né en 1984. J'habite dans les Hauts de Seine.
http://www.spookdesign.fr/errances
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