Le Capital des Mots.

Le Capital des Mots.

Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.


LE CAPITAL DES MOTS n°17- Mai 2009- Jacques Rolland-

Publié par LE CAPITAL DES MOTS ( revue de poésie) sur 31 Mars 2009, 23:03pm

Catégories : #poèmes

 

***

 

On écrit du haut vers le bas

du dehors vers le dedans

de l’orbite vers le centre.

 

 

 

Souvent entre le poème et moi, c’est à qui aura le dernier mot.

 

Et qui l’emportera dans cette lutte pour l’écriture : moi ou l’Autre ?

 

 

 

 

Ça dit ce qui n’est pas dit,

ce qui ne peut se dire.

 

Ça agit sur la main

qui se fraie un passage

 

Ça s’impose soudain,

se replie aussitôt.

 

Ça bute contre des digues

qui finissent par céder

aux assauts répétés

qui précèdent la main

 

et la poussent plus ou moins

comme le ressac

vers un bord incertain.

 

 

 

Tu avances dans le poème avec la crainte de le perdre. Tu n’as pas encore saisi l’objet de sa visite qu’il t’entraîne déjà sur des versants imprévus où tu t’égarerais à trop le suivre à distance.

L’épreuve consiste, dans une sorte de crispation heureuse dont il se nourrit, à ne pouvoir l’approcher qu’au plus près, sans jamais l’atteindre.

 

 

 

 

Il y a un silence derrière

chaque chose,

 

un silence qui ne demande

qu’à être délivré.

 

Les mots sont des tentatives

de délivrance

 

et tu écris pour éprouver

cette délivrance.

 

 

 

Je dis « tu », non pour me dissocier

mais pour m’assembler, m’enjoindre

à te rencontrer.

 

 

 

Être au monde, élément

parmi les éléments, soluble

en quête d’une solution…

 

 

 

S’il le faut ne laisse à ton poème aucun répit, ne lui autorise

aucune complaisance. Mais après le point final, oublie-le.

Il décidera lui-même de sa bonne ou mauvaise fortune.

 

 

 

 

Jacques Rolland

 

je suis né à Paris en 1952 et suis le papa de deux enfants. J'exerce le métier d'éducateur de rue dans l'agglomération lyonnaise. Après un retour tardif à l'écriture, je n'ai publié ces dernières années que des textes épars dans quelques revues imprimées ou en ligne : La Page Blanche, Les Cahiers de Poésie, Francopolis, Ecrits...vains ?, Pleutil...)

J'écris pour me mettre d'accord, pour que mes mots se souviennent de moi, pour devenir complice, j'écris à mes moments gagnés sur mon temps perdu, j'écris parce que quelque chose " me " dit.

 

 

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C
<br /> <br /> il est très bien ce poème<br /> <br /> <br /> je te remercie de me l'avoir adressé<br /> <br /> <br /> <br />
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