Couleur sépia
Le temps s’arrête.
Ö que s’éteigne la mémoire!
J’ai perdu ce matin
L’ombre
Qui se cachait dans le jardin.
C’est un enfant.
Il
fuit
Entre les framboisiers.
Il y a si longtemps
Que les rosiers sont morts..
Berceaux perdus. Cabanes vides.
Les rondes
S’éparpillent au jeu des souvenirs.
¨
Mémoire de mes années,
Nous descendrons dans le jardin…
Les fleurs
N’y seront plus coupées.
***
AUTOMNE(2).
Balafrées de pluie sous un ciel qui se grise
Les roses de septembre dispersent leurs corolles
Dans les sentiers chenus où nos pas se perdent
Le jardin a rendu ses dernières saveurs.
Ensemble les oiseaux nous regardent passer
Et c’est tout l’horizon qui part à la dérive
Ici l’aurore se brise aux derniers rendez-vous
Pleurant sa solitude dans l’herbe de l’ondée.
Des barreaux de silence au creux de nos miroirs
Cruels comme ciseaux déchirent la saison
Et nous perdons la nuit à nous appartenir
Quand rien d’autre que nous aurait dû nous sauver.
19.09.2011.
DANIELE DOSSOT
Danièle Dossot se présente :
Je pioche dans le recueil "ce qu'il reste de l'aube" un ou deux textes;que dire ? recueil de 78 poèmes ....des choses de la vie, de la beauté du monde et surtout de ses
laideurs; un besoin de faire le point et de chercher toujours et encore aux sources du langage l'éternelle interrogation; celle-ci se poursuit, sans doute plus clairement condensée, dans le
recueil que je termine et que j'intitule provisoirement "voilà que sous nos pas"...