Cage à ciel ouvert
La course nous entraîne dans ce qui ne se concevait pas
après maints découragements tous dus à l'excès de décors sur
une scène trop lourde
nous avons répudié nos monstres
rendu habitable un bosquet dans les airs
et le plaisir d'une telle vie neuve est supporté
La cathédrale
rebondit doucement de branche en branche
je passe à travers le printemps céleste et claustral
sans me souvenir sans m'attacher
et claque doucement la porte de ce monde
pour ne pas éveiller dans la ville la ronde
immobile des morts autour de l'astre fauve
EMMANUEL BERLAND
Extrait de "Écorce visionnaire" ( éditions Donner à voir - 2009 avec des photos de Jean Gédéon)
Plus d'infos sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Berland