Le Capital des Mots.

Le Capital des Mots.

Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.


LE CAPITAL DES MOTS - JULIEN DEBYSER

Publié par LE CAPITAL DES MOTS ( revue de poésie) sur 1 Juillet 2010, 18:28pm

Catégories : #poèmes

Les pronoms personnels réfléchissent

Il y a de l’ombre dans la lumière.
L’amour des contrastes s’ajuste au poids des attentes.
Enlisé dans un pathos libertaire, il s’enfuit dans la prairie aux fantasmes.

Certes.

Ta propension à brasser l’air est mesquine.
Tu bâtis des cathédrales d’éther et célèbres le vent,
tu façonnes des fontaines insensées où tes angoisses se noient,
tu collectionnes les essais…

Elle s’éprend d’un reflet, le sien.
Son existence n’a de forme que dans l’espace fortement réfléchissant des autres.
Elle, ne réfléchit pas.
Son essence et noir.
Elle empreinte.
Elle absorbe.

Il s’enterre.
Il s’éteint.

Il se réveille.

S’ils savaient !
Cela ne changerait rien.
Ils s’ébattent, c’est mignon.
Ils se battent, ça l’est moins.
Ils s’entrainent à ne pas se suicider.
Certains s’améliorent.
Ils se reflètent les uns sur les autres et se nourrissent de leurs reflets.

Bref.

Satellites

Nous nous enlaçons.
Tu trembles.
Ton sourire se reflète sur mes lèvres.
Nous ne sommes plus seuls.
Je m’accroche à ta question.
L’espace d’une fission nous sommes la partie qui aperçoit le Tout –
Nous avons assassiné le Temps !
.
.
.
.
Le Temps renaquit aussitôt de nos cendres.

A quoi bon ?
A maintenant.



S'affaisse vers les cieux

Non.

Je n'étudie pas
La quiétude
Déchu
Déjà
Je

  t

     o

         m

                b

                        e

                        Orchestrale
                        Le vent
                        M'arrache
                        Epure
                        M'accouche
                        Ecorche
                        A la chaîne des espoirs
                        Gravissent les parois revêches

                        La syntaxe de l'ascension envers
                        Lâche des bâtards
                        Témoins moineaux muets
                        Métas matés
                        Amphores et fiers

C'est fou comme on a l'air d'y croire

Oui.

La chute n'est pas grave
Tomber des nuances en si mineur, l'attente à tuer le sens
Sensationnelle cimaise, prétentieuse assassine
C'est dans le désordre des choses

Le vertige quand je regarde en haut
L'intensité du souffle quand je partage mon inconscience
Enfin
Sous rires atteints
Mensonges suaves
La sueur acide des vers



Julien Debyser -
Né en 1984. Exerce la profession de graphiste à Paris. Amoureux de la poésie en vers, dessins et portées.
http://www.ancrenoire.fr


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