Le Capital des Mots.

Le Capital des Mots.

Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.


LE CAPITAL DES MOTS - NASHTIR TOGITICHI

Publié par ERIC DUBOIS sur 10 Mai 2011, 16:34pm

Catégories : #poèmes

 

 

I

 

 

 

Rencontre

 

 

 

 

Pour répondre à ton sourire

j’ai pris un coin de ciel bleu

la fuite à l’orée d’un bois

et j’ai fermé ma fenêtre

 

 

Pour répondre à ton clin d’œil

j’ai baissé les paupières

interrogé mon dedans

regardé mes ornières

 

Pour répondre à ton annonce

silencieuse et complice

j’ai parcouru mon CV

bafouillé deux ou trois phrases

surpris mes pas perdus

secoué mes habitudes

 

Pour répondre à ton sourire

je ne savais pas quoi faire

 

 

 


II

 

 

La pleine saison

 

 

 

 

Des femmes marchent

Et passent dans nos vies

Ou demeurent en nous

Comme un souffle au cœur

 

On dort sur le sable

De l’espace partagé

Mais le temps du plaisir

Est trop court

 

Et le chapeau vole

Emporté par le vent

D’été ou d’hiver

 

Tout est clair

Tout est là

Effacé et présent

 

Pour vaincre

L’aigreur la tristesse

Atteindre la nostalgie

Des vieux jours peut-être

Tout ce qui peut

Etre encore

Vivre pleinement aujourd’hui

 

 

 

30/01/11

 

 

 

 


 

III

 

 

 

Sans rien dans mes poches

Je tourne en rond

Je perds mon temps

A marcher en rêvant

Somnambule éveillé

Cherchant ce que je suis

Peut-être rien du tout

Juste un cri

Mais non

juste un grognement

Dans la houle du Temps

Près de femmes connues

Dans les souffles qui s’épuisent

A la même cadence

Dans les notes oubliées

De musiques jouées

Dans les paroles échangées

Dans les mots perdus

 

Un jour un jour

Il y aura du sang partout

Ce jour

Il y aura de la douleur

Et le vent toujours

Qui emporte le Tout.

 

 

 

 

 

 

 

10/ 05/11

 

NASHTIR TOGITICHI

 


52 ans, psychologue clinicien depuis plus de vingt ans  A été prof (maître aux) à la vingtaine après une licence scientifique. A fait de la formation professionnelle et en fait encore un peu.

A lu Henri Michaux, beaucoup de surréalistes, des poètes plus anciens et des contemporains plus proches aussi.

Ecrit pour lui depuis la petite vingtaine, rien publié.

 

 

 

 

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A
<br /> <br /> Le vent<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> L’esprit en pleine succion d’un caramel<br /> <br /> <br /> Avec une salivation du Je qui déploie la<br /> parole<br /> <br /> <br /> Entre les dents qui emprisonnent le propos<br /> <br /> <br /> L’âme obstruée par les frontières naturelles<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le souvenir châle se frotte sur la douceur<br /> <br /> <br /> D’un hiver de première fois qui avait<br /> frissonné<br /> <br /> <br /> Une chair de poule sur le corps embrassé<br /> <br /> <br /> Lors d’une infraction civile qui timbre une<br /> mémoire<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les sentiments n’existent pas autrement<br /> <br /> <br /> Au-delà des mots qui les décrivent<br /> <br /> <br /> Et le consensus des larmes qui inondent<br /> <br /> <br /> <br /> La prairie décorative du vers dissipé  <br /> <br /> <br /> <br />
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