Bien que Nicolas et l’imperméable rouge aient vraiment existé, ce texte participe de ma légende personnelle. Je suis, depuis l’enfance, une mystificatrice. Je m’origine, en tant que mon propre personnage, dans la Maison-Bateau à Collioure, parce qu’il y a là un point de vue qui nourrit mon imaginaire. La dernière fois que j’ai vu Nicolas, c’était en 2004 à Paris. Je n’ai appris sa mort que récemment, et les circonstances de celle-ci me demeurent opaques. Je n’ai presque menti sur rien. J’ai menti sur presque tout. La Maison-Bateau a bien existé, elle aussi, théâtre de mes amours folles avec ce petit oiseau dont la mort marquerait ma vie comme l’ensemble de ma création. Collioure, c’est l’oiseau mort dans la Maison-Bateau, et mon enfance libre à jamais dans ce paysage de mer et d’infini... J’ai aimé Nicolas, passionnément, et l’ai transporté parmi les Esprits de la forêt, lieu de transe et de Vérité, où la pluie lave ce qui tient du masque et du personnage, afin qu’il devienne Lumière pure.
Extrait de "Il y a la mer aussi à Miramas " in "Des nouvelles du Minotaure ? " Editions Rafael de Surtis, 2019 .
Plus d'infos : http://www.rafaeldesurtis.fr/
CATHERINE ANDRIEU
Elle se présente :
Catherine Andrieu a presque toujours vécu dans le Sud, avec le Mistral et la Tramontane… Des années plus tard elle se remémore le voyage initiatique que fut le Lycée Militaire d’Aix-en-Provence, avec comme horizon Nicolas, l’ami depuis disparu, et c’est Il y a la mer aussi à Miramas, texte inédit du recueil Des nouvelles du Minotaure? ...