Pendant tant de temps
Pendant tant de temps,
Et tant de jours,
Tant de minutes ont été perdues.
Les mystères sont morts avec la déesse.
L’âme a d’étranges refuges.
Les humains sont de ces soleils,
Qui se couchent comme ils se sont levés,
Sans éclat.
Pendant tant de temps,
J’ai cru à la résurrection de l’âme.
Et la voici, face à moi.
***
Au milieu de la tempête
Au milieu de la tempête,
De sable et d’or,
Une main froide m’a attrapé la cheville.
Mes yeux se sont fermés,
Sous l’air doux et pur,
De ce désert enchanté de malheurs.
Mes yeux sont devenus rougeoyants,
Les larmes ondulaient et brûlaient mes joues d’un feu ardent.
***
Les flammes de l’enfer
Condamnée aux flammes de l’enfer,
Hurlant la pourriture des âmes,
Petite fille a encore les yeux luisants,
La fleur se noie dans son soliflore.
Les barricades prennent feu,
Je coule sous l’asphalte.
Je suis tombée du manège,
Comme un ange tombé du ciel.
***
La campagne
Dans la campagne verte,
Les bêtises de notre jeunesse,
Fanaient à l’allure de la pluie se déposant sur tes cils.
L’église abandonnée dans les champs de blé,
Faisait rêver la blondeur des joies qui se penchait,
Pour se délecter d’une vie perdue,
Pour inspecter le musée de mon âme.
Dans lequel étaient exposées mes nébuleuses d’émotions.
***
L’arbre de la vie
Depuis ses racines dans l’au-delà,
Abritant des chauves-souris,
L’arbre de la vie pousse droit vers le ciel.
Vénérable, il est enseveli par la brume âcre.
Son tronc renferme le royaume des hommes,
Et ses branches étendent,
Ses feuilles blanches,
A travers le ciel nocturne.
En cas de tempête ou de crue,
Il dirige les eaux pour étancher la soif des dieux,
Qui bataillent dans les cieux et sous nos pieds,
Sous leurs ailes tu trouveras refuge.
MAYA PETERS
Elle se présente :
J'ai été publiée au sein de la revue Ressacs et de la revue en ligne Le Capital des Mots mais j'ai également été lue par un poète sur YouTube (Nicolas Granier).