Fissure du quotidien
En mon sein ta pensée
Chaleur libérée
Egarée à tâtons
Y goûter enfin.
Enserre le frisson.
Août en sa demeure
Ouvre sur l'immense
La mystique à ta loi
Frénétique abandon.
Mais j'ai volé les mots
Emprunté les signes
Et le silence de tes doigts
Ne vaut pas l'âpreté
Du louvoyeur lésé
D'une proie biaisée.
La main en solitaire
Même l'encre étrangère
Laissent des traces embourbées.
***
En mon poème se mirent
Les pantins pacotille
Trois de joué trois de perdu
Mais la donne continue
Mon quatrième est mon tout.
Les chimères ont les yeux tendres.
Onze a sonné l'heure
La vérité se cache
Où je ne la suis pas.
Je te nomme anacoluthe,
Parenthèse à ta guise.
Lacune des possédés
Abus et usure
Mais mourir un peu plus.
De masque en squelette
Il plaît à l'autre de tuer
Ce qui remue à peine
Coeur en fente, en fugue
Sourire sur vide.
Des sommets dénommer
Mais je ne saurais jauger
L'être qui se dit humain.
J'aimerais voir le sang
Preuve empourprée
De ta peau exsangue.
L'unique en multiple
Entre dans le cortège
Des ombres fugitives.
***
Rêve en la.
De l'alcôve alanguie
Laudanum lacté
L'affabulation coule...
Labyrinthe labile
Lacunaire lacis
Latents aléas
Lamento lancinant
Des lallations lointaines...
L'alarme larsen
L'hallali éclate
Lapalissade amère
La lame lapide l'oubli.
ANA DANAYS
Elle se présente :
Je suis Ana Danays, j'ai trente ans et je suis une amoureuse des mots, j'aime jouer des mots, comme un pianiste de ses mains.