Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.
Ciel vert Le passant, chauve et ventru, s’essoufflait à remonter la rue Olivier de Serres. Il cherchait à rejoindre le tramway qui longeait le Boulevard des Maréchaux. Mais il était un peu en avance. Le chantier n’était pas encore terminé. Il contempla...
HYMNE Grand Soleil Pieuvre Brûlante Ce sont tes lumineuses tentacules Qui retiennent les planètes, Pauvres navires obèses, à la dérive dans la mer noire sans fond Ni surface De l’Espace, où les étoiles ne sont que les yeux multiples du vide De l’inconcevable...
VA BOSSER Va bosser Va trimer Va te tuer à la tâche Pour eux Tu n’es que quantité négligeable Tu n'es qu’un rouage Interchangeable Qui fait avancer le système Pour eux Tu n’es qu’un numéro Qui fait partie du troupeau Va bosser Va trimer Tu vis dans la...
TEXTE 01 Jours d'enfance, Une heure durait longtemps. La nuit était vie infinie, Les nuages, Terribles cavaliers de l'océan. Tout était grandeur! Notre âme, c'était l'herbe. Et les arbres nous disaient Toujours vous serez notre terre! TEXTE 02 Lorsque...
ALPHA me noie dans l'image mage perdu dans ses vidéo grammes sens qui s'épanchent sens caché me ronge les sangs me liquéfie illicite île coma alpha sans alphabet 15/03/2000 ERIC DUBOIS Eric Dubois est né en 1966 à Paris. Auteur, lecteur-récitant et performeur...
COMPAGNON DE NUIT Je lui murmure des chansons d'amour dans une langue étrangère tandis que des souvenirs de batailles futiles dansent une valse boiteuse dans sa tête Son armure continue de rouiller, la rapprochant chaque jour de l’ultime stance Sous sa...
Aux souffrances aimables des jours nus Aux souffrances aimables des jours nus Le son lointain des enfances insoumises répond L’écho circulaire de leurs chants mêlés Enchante À l’infini par où le vent divague La voix tonique masque une lassitude ancienne...
Sur ta ligne de survie, écris, creuse ton sillon, trace l’épilogue d’une bulle d’éternité, cette larme de rosée qui éclate, dérobée déjà au jour qui naît… Faute de percer son mystère, écris, creuse dans la fausse écorce l’insoluble question. En attente...
9 avril. – Il est quelquefois extraordinairement doux de pécher. 10 avril. – Les paroles du Christ me suffisent pour savoir que Dieu existe, qu’il a formé le monde, et qu’il désire que toutes ses créatures agissent justement. 11 avril. – Qui croirait...
et le vent toujours dit son langage d’évidence, son charroi de mondes qui, soudain, brièvement, t’emmène hors des étreintes du réel, des peines brusques, sur les routes vagabondes de ce qu’il transporte, qu’il partage (le dit du vent) *** il est un pays...