Tenir ce qui n’a pas de poids
*
Juste après la ligne droite
Prendre le temps de regarder
Le talus tatoué de mousse
Griffé de soleil oblique
Courbe pour oublier la violence
Mais l’oubli est toujours plein
Qu’importe la pâte dont nous sommes faits
Même avec une pièce sur le front
Pour aplatir les bosses
Quand le visible pâlit
Quand la doublure résiste
*
Tant qu’il y aura un chien pelé
Devant une vitrine poussiéreuse
Dans une ville vers le sud
Ma mémoire restera attachée
Au même poteau que lui
Au même arbre silencieux
CLAIRE KALFON
Claire Kalfon a été publiée dans les revues papier Petite, Friche et Décharge et bientôt dans Les Ecrits du Nord.
Autres publications dans les revues : Le Capital des mots, Secousse, Ce qui reste, la Toile de l’Un , Francopolis, Recours au poème, Cabaret.
Exposition Feux de croisement à la galerie Lyeuxcommuns : dessins d’Annie Barrat / textes de Claire Kalfon ( mars 2015)