Le Champ du Mirliton
Souvent obscur, déliquescent,
Tendu vers l’absolu
De sentiments livrés en pâture,
Nues sur du velours usé,
La hanche pas tout à fait donnée
Mais totalement offerte,
Peau d’orange imparfaite,
Rubis sertis pendants.
Champ du possible déglingué
Où la bile du poète irrigue les marécages
Sur lesquels parfois viennent s’affoler
Des feux de génies sans âge.
A cette heure aussi sous un ciel lourd
De convenances dansent dans ses eaux poisseuses,
Sur des refrains complaisants et sourds,
Les sibylliques syllabes malheureuses.
Maudit celui qui s’essaie
A maîtriser les palabres enflammées.
Paria assis au pied d’un panthéon
Admirant, comme un enfant, sa mère.
_ _ _ _ _
Insectivore
Je me blottis contre toi
Arraché au feu des larmes
Tribales,
Nos carapaces gravitent.
L’enfance c’est l’avenir,
Elle se décharne sur ses rêves.
Tout a un non sens,
As-tu oublié tes tripes ?
Drames dans les malles !
Mirages et ivresses.
Amour,
Ma vivante,
Rampe avec moi,
Loin ou là,
Sous nos ventres insectivores.
Le monde se traîne
A la merci de nos paumes,
Sous nos seins.
Nous l’aplatissons
D’ignorance.
_ _ _ _ _
L’Oxygène des Sourds
Alternative interne,
Se dépose comme une évidence.
On ne peut pas dire que ça tourne,
L’essence se réveille.
Mutuellement tout le temps
Au fil du temps qu’on enroule.
En suspens reste
Ce sens trop court.
Tambour battant la carotide
Irrigue à flot un souffle,
En un sens trop court.
Pour ses deux corps qui s’étouffent,
C’est l’oxygène des sourds,
Une apnée dans la foule.
Le baiser.
ALBERT FADI
Je suis Illustrateur. J'écris depuis une quizaine d'années.
Passionné de scène je suis régulièrement sur les planches,
y compris pour interpréter mes chansons.
J'ai publié un recueil " Logorrhées aphones, Complaisances
et lueurs " (Lulu.com)
http://albertfadi-poesie.over-blog.com/
LE CAPITAL DES MOTS- ALBERT FADI
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