Parole
J’ai tué quand j’ai fermé tes yeux d’une phrase, cessé tes larmes d’un mot, couvert ton nom d’un son- j’ai tué quand j’ai embrassé la mort qui sourdait, réelle, de tes lèvres; et que, de mes mains, à même la lyre, j’ai rendu ce sang sonore.
Tout ce sang qui me ronge les sons.
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Poème
si par un soir qui fuit, la nuit
nous fuit dans un prochain départ
que naguère où tu repartis
ce poème.
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Creusé
à l’or que le soleil se creuse
que le soleil se creuse alors
de noir en noir toute la nuit
qui se gorge crie de mes yeux
le jour fanant de trop se feindre.
Kévin Pétroni est né en 1993, à Bastia. Il étudie les Lettres modernes à l’Université Paris ouest Nanterre-La Défense.