Des chiens seuls
au fond de l’effroi
en bout de silence
Aboient,
quelque part dans le temps
Aboient tant et tant
au mitan de nulle part
qu’ils se heurtent seuls
à ces portes qui battent
dans le vide courant du vent
sans arrêt
violent
Heurtent tant et tant
les portes vacantes
branlantes sur leurs gonds
dérouillés
Portance sans poids
Colportages d’indifférence
Chiens assis vaincus aux fenêtres
de l’ignorance
frappées d’obsolescence
Des chiens seuls
aboient
Donneraient leur regard
pour un simple regard
de diligence
une caresse passante
une fenêtre vivante
Aboient
les chiens du silence
au milieu de nulle part
au milieu du soir
assis comme un rêve
au bord de l’espoir
M©Dĕm.
***
Du trash écrit
pour mieux m’engloutir
Dans les eaux du sommeil
De notre trash/
Fragilité
Je signe en creux
Liberté
De votre trash/
Réalité
Je saigne plus
Esquintée
Trash / Fragilité
ensorcelle
pareil aux ocelles
parades de fiel
sur la tête étoilée
des butors à tomber
Femelles aimantées
Parcs d’attraction
Des corps
Dans le ciel dressé
Jusqu’aux conjouissances lactées
-Du trash écrit
pour les éCRIre
M©Dĕm.
***
1
J’ai mis au pigeonnier mon cœur d’or
où le somme rare y tient lieu de promenoir
à l’abri des miradors
qui veillent et qui guettent
le doigt sur la détente
un soleil oppressé
contre ma tempe qui dort
J’ai mis au pigeonnier mon cœur d’enfant
et j’ai changé de point de vue
et j’ai choisi de changer de regard
depuis que le vide a débouché sur l’horizon
où courent les affûts
derrière les chiens
les chiennes sans arrêt
depuis que tombent les postes
rénovés aux points d’assaut
où ressurgissent des soleils
bleu-coquelicot
2
Il existe un pays
où le ciel se dessine à peine sorti
des broussailles où se déchirent
les vents contraires
Il existe un pays
Où la ressource se gagne
de deltas en estuaire
Il existe un pays
où le cœur dort au pigeonnier
bredouille en sa gibecière
à chaque instant qui se revêt de son jabot de lumière
de son œil affûté au-delà
des gardes forestières
Il existe un pays au cœur presque pur
sous des paupières d’or
C’est pour ce pays-là
que je dors
C’est à ce pays-là
que je veille
M©Dĕm.
(Murielle Compère-DEMarcy)
M©Dĕm.
Murielle Compère-DEMarcy signe depuis peu du monogramme MCDem.
Accro’ à l’écriture -en poésie de préférence-, depuis qu’elle est tombée dedans.
Publications en Revues
-Comme en poésie, n°57, mars 2014 (J.-P. Lesieur, Hossegor,
-Traction-Brabant n°56, mars 2014 (P. Maltaverne, Metz)
-Chronique Trouvailles de Toile… (Expressions, Les Adex, 60800 Rouville)
Publications Sites en ligne
-Le capital des mots, site d’Eric Dubois, février 2014
-Délits de poésie, site de Cathy Garcia (Nouveaux Délits), mars 2014
-La cause littéraire, mars 2014 pour le Poème I
-chroniques sur le site de Traversées / P. Breno (Belgique), depuis février 2014 (articles sur Ailleurs simple de Cathy Garcia, Pierre Reverdy l’enchanteur, La partie riante des affreux De patrice Maltaverne & Fabrice Marzuolo)
A paraître
-Plaquette c/o Michel Cosem éditeur, éd. Encres Vives, coll. Encres Blanches, publication prévue en avril 2014