Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.
Conte d’hier Poésie d’aujourd’hui au jardin du presbytère un pommier deux branches une blanche, une noire l’une la vie, l’autre la mort homme depuis longtemps connaissance oubliée palabre sans fin du savoir blanche ou noir vie ou mort toutes rouges à...
Maison de proue Une maison de proue au bord du mondesextant Jamais vue la casserole ailleurs aussi penchéeémulsionnerenversetoutepar la queueau-dessus du villagel'huile de tes cieux Arraisonnée par la nuit concavej'habite une chaloupe- quand bien même...
CHANT D’UN SOIR Je ne sais quoi rimer et me demande en vain Si je sais bien ranger les vers à leurs refrains Je me perds dans les mots et sur une route lointaine Je rôde, je flâne, j’avance sans connaitre la voix Qu’il me faut emprunter pour poser ces...
Verre de rosé A travers le ballon de vin rose ajouré, translucide, qui capte cette belle lumière de printemps, je regarde mon reflet mourir sur les parois tremblantes du verre, comme le reflet de mon cœur morcelé, comme les fragments de mon corps pulvérisé...
Tout seul Ohé ! le vide étoilé qui nous tourne le dos ! Ô univers ! toi qui as grand soif d'amour, considère-moi comme ton ami ! Petit à petit, le paradis perdu qu'est le jour finissant s'est vidé de sa poudre d'or. L'âme humaine a-t-elle été chassée...
En plein milieu du drame nous passons par la réjouissance d’un feu qui nous retrouve. Tels qu’il nous avait dépossédés, vidés de son énigme aride. La désagrégation nous guette comme nous en reprenons l’emploi, le chiffre arachnéen. Les silences ont cessé...
EN LA DUCHA Ya el agua, se despliega, por tu cuerpo con sus redes de espuma y su tenue perfume, que es el perfume de tu piel desnuda, de tu piel despleg ándose en el agua m ás acá de este día. Desde el vano, a la confusa luz del despertar, te veo enjabonarte...
Aux Remorqueurs (pour un accidentel compagnon de table,) Ce mercredi midi ''Aux Remorqueurs'', port de Brest, assis face à face à la table d'hôte peut-être m'aurez-vous vu, l'ami, cacher une larme sur un poème de Paul Jean Toulet ou de Guillaume Apollinaire...
Encore Si le ciel s’affranchissait des nuages Ou le désert de son sable, au dénuement Je n’aurais rien à enseigner ; or c’est moi qui suis vide, Cœur de gouffre et machine impatiente, Invocateur de la vie rouge, élogieux pour les fous Et injurieux pour...
Nu Comme un ver un fil Une ampoule au plafond Le roi en grand habit Un mur tout frais bâti Comme les arbres en hiver Sous les draps la couette Comme lame du couteau L’enfant qui vient de naître Tous, au fond du puits et La vérité par là-dessus. *** Aux...