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Qui ne s’achète pas
Les dernières
Splendeurs
Pour qui sait
Voir
A travers le voile des choses mercantiles
Entassées
Devant les yeux
Candides
De l’innocence
II
La lente procession le long des sentes obscures
De la meute docile
Et le nain cul soudé sur son trône d’herbes rases
N’attendront
Que l’instant du feu
Eblouissant
Dans le temps immobile et roide de l’ultime tempête
III
Dans le soleil armé de la dernière heure
Les derniers vestiges accrochés aux dernières branches
Celles qui témoignent encore d’un reste
Pétrifié
Dans le soleil armé de la dernière heure
Avant le dernier soupir du dernier combattant de vérité
IV
Cloués aux murs de pagodes défuntes
Des chairs ciselées des membres écartelés
Sur des roues de fortune
De grands cris étouffés sur des gorges taries
Et l’humble voix muette de ceux
Qui crient dans le désert
Pour que la fin advienne enfin
De cette divine
Epouvantable
Vitrifiée pensée structurante abolies sensations
Atomes dispersés éclatés dans l’aveugle fulgurance
Soudaineté du chaos verticale verticalité
Son gouffre s’emplit de son vide où se soldent ses cris
La dernière galipette s’évapore dans le souffle
Eblouissant d’un milliard de soleils d’apocalypse
Et la preuve se trouve dans l’énoncé originel
Avec les équations fonctions et calculs afférents
Noir noir noir noir noir noir
Noir noir noir noir noir
Après il n’y aura pas d‘après
Seulement un arrêt du temps
Figé dans son immobilité minérale
Et seul sans personne pour l’entendre
JEAN GEDEON
Ci-après, la notice publiée dans le numéro 15 de la revue "Nouveaux Délits" pour l'ensemble intitulé "Coup de gueule" :
Jean GEDEON écrit essentiellement et uniquement par plaisir.
Participe régulièrement à des lectures publiques de poésie. A publié une douzaine de recueils chez Hélices, Clapas, Editinter, et Encres Vives. Certains de ses textes sont également publiés dans de nombreuses revues. Est donc lu, comme ses pareils importants ou obscurs, par une minuscule poignée de lecteurs aventureux.
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