et le vent toujours dit son langage
d’évidence, son charroi de mondes
qui, soudain, brièvement, t’emmène
hors des étreintes du réel, des peines
brusques, sur les routes vagabondes
de ce qu’il transporte, qu’il partage
(le dit du vent)
***
il est un pays où le gris gagne
les pénéplaines de la mémoire
y installe le rêve, y nuance
les mélancolies – prédominance
de teintes passées – et désamarre
quelques peines qui, bientôt,s’éloignent
(Île de France)
NICOLAS GILLE
1956, a voyagé un peu, beaucoup, passionnément, trop, « dépassionnément ». S’est posé, un peu, beaucoup… A écrit des poèmes, uniquement, mais un peu, beaucoup… Quelques recueils, voire des micro-livres, des livres-objets, des poèmes-papillons, de simples « pensées volées » quoi. Vit, en transit ?, à L’étang-la-Ville. A publié un peu,…Dedans, dehors ; Noir, blanc (couleur) ; Poème papillon ; Dans la main de l’aube ; Presque pas ; Riverains du silence ; Cristal de l’ombre…et dans une cinquantaine de revues. A traduit des poètes de langue portugaise (Portugal : Fernando Guimarães, Manoel António Pina, Luís de Camões ; Brésil : Manoel Bandeira…) et espagnole (Basilio Sánchez, Mario Benedetti...).