Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.
EPIPHANIES pieds de pierre ou planches de bois mort un banc dénudé des couleurs de ses amours un banc file rails et souvenirs nuit précédée les morsures de l’aube à l’herbe sur la joue * les yeux vides du monde sur toi t’exilent des couleurs à l’heure...
Sous ses bras repliés, sa tête est nue, Ses mains se croisent, ses pouces... Ses pouces sont blancs et tout est bien. Dès l'averse, ses bras se resserrent, Ses ongles se plantent durement, Ses yeux divaguent et s'abrutissent De larmes de nacre, et tout...
Que voir que voir Qu’attendre de l’autre l’animale aux aguets attentive et chaude putain et pucelle assoiffée en silence Le sexe la tendresse son ventre et ses mains ses seins et sa bouche tous les plaisirs des merveilles de l’autre et le froid de l’absence...
Nouvelle La première fois que ses yeux se posèrent sur moi, je crois bien que j'ai cillé, que j'ai reculé sous la pression de leur couleur ou bien plutôt, sous sa quasi-absence. Ses iris étaient vert d'eau très pâle ; presque translucide. Est-ce pour...
ET APRES ? Quand on est au bout du rouleau, on a le choix entre deux solutions, la bonne et la mauvaise. La bonne consiste à privilégier la formule imprimerie et rouleau de rotative, à la mine un peu austère mais ayant l’avantage de vous transformer en...
Le coeur de la pierre c'est le silence La langue mystique le lait des paroles La brûlure du sable le limon des désirs Les questions cheminent sur des montagnes Il faut faire fi des objets *** Les amants disent des poèmes écrits sur les sables du vent...
Idéaliste Mille voies semblaient possibles. Je me cognais aux angles. Je cherchais l’avenir sous mes peurs. Je cherchais mon cœur dans un souvenir. Tout était dans ma tête. Tout aurait dû être au monde. Tu avais refermé le passé derrière moi. *** Défensives...
À quatre absentes 1. et mourir, peureuse armée d’amies amenées pourrir sous l’arbre, debout jambes écartées (sous l’amie, gisant bouche ouverte l’âme malmenée d’un rire faux, j’attendais la pluie sur l’amie, et cætera) doux souvenir de l’amie mais ! nous...
Se taire est un jardin 1 Se taire dans mon enfance est une façon d’aimer. Etre sûr d’être là, rien d’autre. Assis entre le jour et la nuit. Perdu dans la meute. Un geste parmi les élans de la pudeur. Le seul dont le secret s’agenouille parfois dans la...
Révolution Au pied de la vigne son ombre se dessine sur la cabane en pierres il lui suffit de chanter pour croire un instant moi je continue sur le même chemin et en cueille les épines Son ombre se dessine sans qu’on en voit les contours quand du bout...