Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.
Sur ta ligne de survie, écris, creuse ton sillon, trace l’épilogue d’une bulle d’éternité, cette larme de rosée qui éclate, dérobée déjà au jour qui naît… Faute de percer son mystère, écris, creuse dans la fausse écorce l’insoluble question. En attente...
9 avril. – Il est quelquefois extraordinairement doux de pécher. 10 avril. – Les paroles du Christ me suffisent pour savoir que Dieu existe, qu’il a formé le monde, et qu’il désire que toutes ses créatures agissent justement. 11 avril. – Qui croirait...
et le vent toujours dit son langage d’évidence, son charroi de mondes qui, soudain, brièvement, t’emmène hors des étreintes du réel, des peines brusques, sur les routes vagabondes de ce qu’il transporte, qu’il partage (le dit du vent) *** il est un pays...
LA MALADIE, UNE NUIT Elle vient comme ça, une nuit, elle réveille, fait mal dans la poitrine, brûle, ici et là aussi. On se dit ça va passer, mais ça ne passe pas, alors on se lève, on va pisser, boire un peu d’eau. Mais rien ne change, on se recouche,...
La neige est tombée Mais tu l'ignores Tu dors L'absence de bruit Te réveille L'absence de trace T'inquiète. Le ciel s'annonce gris La parole devient hésitante Et ton regard incertain Je suis moins moi Au démantèlement d'une maison J'ajoute l'effacement...
Pirates Pirates de souffre et de sang Brigands De sable, de vent Sur l’océan Indien Indiens Il y a des moteurs sur l’océan qui poussent Leurs chevaux / Au max Mitraillettes, Fusils d’assauts, Bazookas, Lances roquettes, Grenades, Couteaux et gourdins...
On lit de la poésie depuis sa jeunesse On se rêve poète on croit à la vertu des mots, à leur importance et puis avec l’âge les goûts changent on passe à autre chose et puis un jour, on reprend goût à ce qu’on aimait jadis la poésie actuelle aux mots d’aujourd’hui...
LE VENT Des mèches lumineuses Se subdivisent au front. La face changeante Dans l’exaltation Dans l’ombre des cœurs meurtris Et dans la renaissance du verbe. Les sourcils Pareils à des prédateurs nocturnes Sous les blancheurs des lunes Et les paupières...
DEUX POÈMES ÉGYPTIENS alla mia figlia DOUBLE EFFIGIE Le sarcophage pluvieux d’un sculpteur de sarcophages et de sa fille, avec quelques outils et un polissoir (en pierre arrondie) de visages de statues. Non, tu n’as pas atteint l’éternité, mais ton art...
Imprudente! Et gourmande! Fine langue à préférer la fleur quand soleil l'explose et tu quittes l'ombre pour la lumière du chemin et l'impudeur du cyste rose Lequel de nous deux effraya l'autre, ma belle biche? en trois bonds vanished la pétale est moins...