Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.
Végétale sphère A planter des fougères dans l’ombre de la maison Des fuschias et des cimetaires J’ai couché l’amour blessé au nord pour que le soleil l’épargne Le soleil et la vérité Le fuschia a d’étranges cloches Qui semblent à leurs façons Des chants...
Sans aria de temps ni de perte, les nuits sont transhumances vers une haute mer de rencontres où les mots brasillent sur les lèvres. Comme les morts parmi les vivants, le passé s’y invite pour se fondre au présent et abolir le temps. Mais les réveils...
Pour qu'enfin je laisse quand viendra Quelques traces le jour ultime D'un peu de moi à l'heure dite Il faut que je songe à écrire nul ne sait quand Les seuls mots qui ont un sens ni comment Agencés de telle manière ce jour-là je le redoute Qu'ils ne seront...
Acétabule Le désir fend s'aspire comme une ventouse escamote le vin dans une acétabule à mesure que le vinaigre prend Le plaisir dort se love rouge et fauve dans un calice se moque acide du trop-plein que l'on jète dans l'enfonçure **** Assis Je m'assied....
Dérive (1) Des coquillages sur la niche un Yorkshire chien de garde d'une tirelire abandonnée une laisse en cuir usée sur la balançoire les angles se répètent à l'envi sous la robe blanche aux reflets hybrides mais toujours teintés de mélancolie. Des...
Les gens. Il était une fois les gens. Ça ne se voit pas les gens. C'est là. Genre humain. Espèce unique. Les gens disent bonjour quand ils se lèvent et bonne nuit quand ils se couchent. Entre les deux, ils passent leur temps à faire toutes sortes de choses....
CORPS DE METIERS ……..Toute ressemblance ou similitude avec des personnes existant ou ayant existé est délibérée. La coiffeuse debout à 35 heures a le sens du salon et de l’initiative à cause de son ancienneté dans la profession et le salon et les responsabilités...
la parole n’émane que du feu d’un courant non de pensée mais d’air au cœur du silence rythmé le grincement de son teint d’or haleine secrète d’une gorge noire d’une nuit hors d’état de nuire un rire aux dires des chemins elle se livre à la grâce des flammes...
L’INACHEVÉ L e café ruisselle dans ma gorge, la nuit suinte entre les lignes… Dehors tout est frissonnement de feuilles, oscillation du temps… J’ai ton corps dans ma peau, grain de beauté du monde… Ailleurs que tu sois, tu es ici palpable… L’immensité...
La hantise des jours possibles Le temps s’est arrêté décidé à ne plus vieillir Le rythme indécis de ses pas prudents s’est figé dans la glaise de sa mémoire Immobile il flotte dans l’espace inerte dans l’air étale asphyxié sous une cloche de verre comptant...